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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 14:46
Raid Nature 42 - Capsul'TEAM
Raid Nature 42 - Capsul'TEAM

Une équipe de Capsules s'est inscrite au Raid Nature 42 constituée de JeanNo, Benoit et Fab. Un match de foot obligera l'équipe Capsul'TEAM à revoir sa composition. En effet, souffrant d'une entorse à la cheville, Benoit est forfait.

Un remplaçant de dernière minute rejoint donc l'équipe : JeanNo Pom.

Habitué des podiums et des grands rendez vous de Raid (coupe de France...), JeanNo Pom va tirer l'équipe vers le haut. JeanNo et Fab vont se surpasser tout le long du parcours afin de suivre le rythme de JeanNo Pom. Fab profitera d'un grand coup de main du petit nouveau pour tenir la distance.

Annoncée 3eme à l'arrivée du VTT et réalisant une belle CO, l'équipe Capsul'TEAM se présente en seconde position au tir à l'arc devant tous les supporters habituels. Les 2 pénalités ne vont pas ralentir l'équipe qui boucle le Raid en 3h06 avec toutes les balises.

Une deuxième place sur la boîte inattendue mais accueilli avec beaucoup d'émotion.

Une belle journée partagée avec nos suiveurs. Un grand merci à vous !!!

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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 12:13

Montagnhard 100 – J’espérais arriver au moins au Bolchu….

2015 : Je bifurque à droite au lieu de me frotter au Mont Joly.

« C’est décidé, l’année prochaine je tourne à gauche !!! »

J’ai passé 1 an avec cette phrase dans la tête enchainant les entrainements et les courses de préparations (Boulieu Trail 50km, Hivernal des coursières 30km, Ultra trail de Vulcain 75km, Coursière des Hauts du lyonnais 100km, Arbarine 30km). J’ai gagné pleins de points UTMB dont j’en ai rien à foutre ! Je me suis fait énormément plaisir sur toutes ces courses partagées avec la famille.

Je coupe 2 bonnes semaines avec une petite sortie vélo de 30Km le dimanche.

Maintenant place à la Montagn’Hard tant attendue.

Nous retrouvons Marielle, Célie, Pierr ainsi que les Parents à St Nicolas de Véroce le vendredi en fin d’après-midi pour récupérer nos dossards ainsi que la paire de lacets Alpurna. Puis nous prenons possession du gîte. Nos habitudes vite prises, nous prenons notre temps à finir nos sacs en partageant une bonne grosse gamelle de patates, patates douces, champignons sautés.

Je regagne mon lit vers 23H et me réveille d’un coup à 3H du matin. Les gestes sont calmes, le petit déj à base de Sportdéj sans « glutose » est avalé tranquillement. La petite troupe se réveille doucement. Les pieds sont nokés. Tout le monde en voiture direction St Nicolas.

Nous prenons le temps de monter à pied tous ensemble dans la pénombre. L’échauffement est donc fait. Nous retrouvons Corine et JeanNo qui ont passés la nuit dans le camion à ST Nicolas.

Et c’est sans pression que nous entrons avec Pierr dans le sas de départ. Nous y faisons la connaissance de Bruno230 avant de prendre le départ. Un check dans la main du frangin, et nous nous élançons pour 107km et 8800mD+

J’ai découpé le parcours en portions avec un nombre de km à atteindre en un temps donné.

St Nicolas – Les Toilles : 14km en 2h40 – (2H21)

Départ tranquille à la frontale dans le village. Je croise nos supporters et j’attaque la montée. Un petit coup d’œil en arrière pour voir Pierr et c’est partie pour la grimpette. Forcément comme il y a un règlement, il est fait pour être ignoré… ainsi 5 à 6 coureurs utilisent déjà leurs bâtons. La mise en jambe n’est pas simple. Les jambes sont un peu raides. Le réveil musculaire n’est pas encore fait. Je suis partit en tshirt avec les manchons et la veste autour de la taille. L’air est frais, idéal pour grimper. La première descente est abordée à max 11km/H pour ne pas griller les cuissots tout de suite. Une douleur aux intestins fait son apparition…. Chiottes !!! Ca ne va pas recommencer comme au TGC 2015 ??!! Quelques idées plus tard me voilà tranquille….

Je rejoins FWNath juste avant de croiser mes supporters au croisement. Nous discutons pendant quelques km tout en descendant avant que JMT nous rattrape. Je ne les reverrai plus…

Je traverse le pont de Bon Nant et j’en profite pour récupérer et déplier les bâtons et ranger la frontale sans m’arrêter. La montée suivante dans les bois ne se passe pas trop mal. J’ai l’impression d’en garder sous le pied sans me faire doubler. Juste avant de descendre sur le ravito, le tonnerre se fait entendre. La vue sur la vallée de St Gervais n’inspire pas confiance. La vue est complètement noire. Des éclairs frappent le Bettex. Je me fais badger à l’entrée du ravito des Toilles. Je refais le plein d’une gourde à peine entamée, prend quelques morceaux de bananes et repars après un arrêt formule 1.

Les Toilles – Bionassay : 11km en 2h30 – (2h29)

La pluie commence à tomber sur le chemin en faux plat. Les coureurs s’arrêtent pour enfiler la veste imperméable. J’enfile en courant le coupe vent que j’avais autour de la taille. La montée suivante se fera sous des trombes d’eau, à découvert, avec mon simple coupe-vent qui est déjà gorgé d’eau. Je m’arrête quelques minutes au col de la Forclaz pour enlever ma veste et allumer mon téléphone. Je démarre l’application PhoneTracker qui permet d’être suivi par SMS à la demande. Et me voilà partis à l’assaut du Prarion. Je rattrape quelques coureurs en cours de montée. Je suis sur un bon tempo. Je prends beaucoup de plaisir sur cette montée. Les rhododendrons sauvages défilent, les nuages s’écartent pour nous permettre d’apprécier le paysage. Je rejoins Bruno230 en cours de montée qui fera une petite halte au sommet alors que je file tout droit dans la descente. J’avale quelques fruits secs en passant devant l’hotel.

Le brouillard remonte de la vallée et nous absorbe avant que les éléments se déchainent. Le parcours est hors sentier et nous oblige à passer à 4 pattes sous les sapins. Brouillard, vent, pluie, tout me pousse à accélérer pour atteindre la forêt. Le gars devant moi peste mais n’avance pas. Je mets un coup de turbo et le double dans le chemin boueux et glissant.

Je rejoins enfin Bionassay où mes supporters sont déjà là. Je m’arrête quelques minutes pour en profiter tout en mangeant quelques chips et bananes. Les 2 premiers du 60 arrivent. Je refais le plein d’une gourde avec 4 sucres avant de repartir en courant (jusqu’au virage à gauche soit 20 mètres).

Bionassay – Miage : 9km en 2h20 – (2h45)

Je discute avec un coureur de barrières horaires, tracé… avant de le laisser filer. La montée avant la passerelle a été pour moi un calvaire les 2 première fois. Cette fois je l’attaque plus doucement. Le brouillard remonte encore une fois et la pluie qui va avec s’abat sur nous. Je reste en tshirt car la veste m’étouffe lors de la montée. Je croise quelques randonneurs qui montent au nid d’aigle avec qui je prends le temps de discuter. Il y a toujours autant de monde dans cette portion. La passerelle est gardée par un bénévole qui a un petit mot pour chacun. C’est très sympa. Je prends le temps de bien regarder le paysage en traversant. La montée au col du tricot est toujours aussi longue mais très belle. Un gros craquement se fait entendre depuis les glaciers. Les coureurs du 60 me doublent régulièrement.

Me voilà enfin au sommet où je discute avec un Kikou engagé sur le 60 avant de me lancer dans la descente. Une secouriste me précédé, appelée pour une urgence dans la descente. J’alterne course et marche rapide. Les sentiers ne sont pas trop mauvais. Mais je me sens un peu crispé. Un petit attroupement s’est formé autour d’un randonneur au sol avec le tibia HS. Ca calme un peu. J’arrive au ravito où je prends le temps de bien manger (chips, banane), de boire 2 verres de coca, remplir une de mes gourdes avec 4 sucres avant de me faire badger.

Miage – TLT : 13km en 3h – (2h52)

En repartant je rencontre un gars avec un accent du sud (Le P’tit Marseillais). On va faire un bout de chemin ensemble. La montée du Mont Truc se passe très bien. J’en profite pour regarder les prouesses de l’hélico venu chercher le randonneur. J’espère que Pierr n’est pas sous l’hélico à ce moment, car je le trouve très près du sol… J’attaque la longue descente jusqu’aux Frasses avec mon P’tit Marseillais. Alors qu’il court, je le suis en alternant marche rapide et trottinage.

Aux Frasses, j’ai le plaisir de discuter quelques minutes avec mes supporters. Ca me rebooste pour attaquer la longue remontée sur TLT.

Un peu de déconne en attaquant la montée en courant et c’est partit pour le chemin forestière. La montée est éprouvante mais je sais qu’elle n’est pas longue jusqu’à la fontaine. Je m’y arrête pour ajuster le niveau des gourdes. Le chemin est sympa dans la forêt. Je traverse la passerelle avant de rencontrer 3 bénévoles avec qui je vais partager une bonne tranche de rire avec des histoires de numéros de département en référence à mon numéro de dossard.

Le sentier traverse de nombreuses fois le court d’eau qui descend des glaciers. Je marque un peu le pas. La vitesse décroit. La végétation est dense et humide. J’aperçois tout là-haut le sentier en balcon. Je me promets un bonbon quand j’y serais. J’enchaine les lacets et enfin me voilà au bosquet tant attendu. Je m’accorde un Kréma fruit rouge avant de reprendre un bon rythme de marche sur ce joli sentier. Le vide à ma droite ne me dérange pas trop cette année. Le brouillard revient avec la pluie qui me rafraichi instantanément. Je reprends du peps et emmène avec moi 2 coureurs du 60 jusqu’à TLT.

Nous sommes accueillis avec la bière servis par le Bagnard. Je ferai simplement le plein d’eau d’une gourde avant de m’élancer dans la descente technique.

TLT – Les Contamines : 9km en 1h50 – (1h45)

Alors autant les autres années la descente était technique sur sol sec, autant là j’ai l’impression de courir dans un ruisseau. De l’eau recouvre une bonne partie du sentier. Avec la boue, les appuis ne sont pas sûrs. Je descends donc à vitesse modérée alors que les gars du 60 continus à dévaler en me doublant. Je rejoins enfin le chemin de Nant Borrant où se trouve mon P’tit Marseillais. Je reprends la course à ses côtés pour quelques centaines de mètres. Nous discutons tout en rejoignant la chapelle de ND des Gorges où je retrouve mes supporters finissant leur sieste. Je laisse partir mon compagnon de sentier pour discuter un peu.

Je reprends la marche rapide sur le plat accompagné d’un jeunot engagé sur le 60. Un petit arrêt pipi me fait me retrouver tout seul. Mon rythme de marche est de 8km/h quand je me fais doubler par Raphynisher et sa caméra.

Je rentre dans le ravito main dans la main avec ma Chérie. Je m’assoie sur une chaise et je suis pris en charge par Fabi et JeanNo : pleins des gourdes, bananes, chips… changement de tshirt, manchons et veste. Je laisse mes supporters bien décidé à grimper au sommet du Joly. J’annonce à mes parents que j’y grimpe pour eux ! (ils nous ont fait découvrir le superbe sentier en crête entre l’aiguille Croche et le Mont Joly il y a maintenant quelques années)

Les Conta – Le Joly : 9km en 3h

Je pars en courant bien décidé à tout casser. Le goudron est avalé rapidement. La montée commence par un petit sentier dans la foret. Je m’arrête assez vite pour enlever les manchons et la veste. J’ai très chaud. J’avais l’impression de ne pas avancer. Là je me sens mieux. Je peux enfin grimper à ma guise. Je rattrape quelques coureurs dont un qui s’arrête régulièrement pour se pendre aux branches. Il a mal au dos et aux cuisses. Je fini par lui donner un peu d’homéopathie destinée à calmer les douleurs dues aux crampes. Le chemin s’aplanit un peu. Je double une féminine en pleur qui semble avoir mal en haut d’une cuisse. Elle ne s’arrêtera pas de courir.

A Porcherey, il me semble reconnaitre une silhouette. C’est bien Arclusa qui monte en direction de la bifurcation avant de redescendre chercher sa voiture aux Conta….

Le chemin 4X4 est usant. Il a un fort pourcentage. Nous sommes nombreux à nous diriger vers la bifurcation. Enfin, voilà la tente avec le bénévole qui me badge. Je n’ai pas un regard à droite. Je pars directement à gauche en direction du Joly. Je fais une petite pause au ravito pour boire un verre de coca. Un kikou a profité de la cabane pour faire un petit somme. Je reprends mes bâtons et me voilà à l’assaut du Mont Géroux. Je rejoins de nouveau mon p’tit Marseillais. Le sentier se transforme d’un chemin 4x4 en un truc indescriptible. De nombreuses sentes parsemées de rochers, de tas de terre avec en point de mire des rubalises. Il faut choisir la bonne trajectoire pour s’économiser un peu. Le brouillard nous cache la vue. Nous savons par où passer mais pas où nous allons.

Le replat me permet de faire quelques photos avec les névés sur la gauche. Puis vient enfin la longue montée finale. Le brouillard s’est épaissi, quelques gouttes tombent, le vent devient de plus en plus froid. La pente s’est encore accentuée. Les rochers ont fait leur apparition. Tout est minéral. Les coureurs autour de moi s’impatientent. Mais quand allons-nous arriver au sommet ? Quand soudain les panneaux solaire sont en vus ou du moins se devinent.

Je me fais un petit arrêt pour enfiler ma veste. Je prête mon téléphone à un coureur heureux possesseur d’un téléphone étanche… mais HS. Pendant ce temps mon p’tit Marseillais me double. Je passe un petit coup de fil pour annoncer à mes parents que je l’ai fait !!! OUI je suis au sommet du Joly !!! Par contre j’apprends que Pierr va bifurquer sur le 60. J’écourte la conversation car des gouttes « d’eau » tombent sur mes joues…

Le Joly – Les Tappes : 7km en 2h - (5h11)

Je repars seul dans le brouillard avec un mélange de joie d’être arrivé ici et de peine pour mon frangin… quand soudain un gars tout souriant me croise en courant. On échange quelques mots. Voilà le premier du 100 qui vient de passer. 5 minutes plus tard, un second concurrent me croise en petit débardeur alors que je me les cailles sévère.

Le parcours bifurque à gauche dans la pente pleine de boue le long d’un névé. Je retrouve mon Marseillais. On se fait une séance Holiday On-Ice non sans se mettre à terre… Nous avons mis un temps certain pour faire très peu de chemin. Nous appréhendons beaucoup le temps qu’il va nous falloir pour atteindre les Tappes vu l’état des sentiers.

Je prends mon courage à deux mains et je m’élance en courant dans la descente. Mes sensations s’améliorent au fil des kilomètres. L’obscurité se fait de plus en plus présente. Je m’arrête donc pour prendre ma frontale. Associé au brouillard, un halo blanc se forme devant les yeux. Je décide donc de la tenir à la main le plus proche possible du sol. Je peux continuer la descente tout en courant.

Je rejoins Raphynisher juste avant le petit coup de cul, qui ne semble pas avoir le moral. Il souhaite abandonner car il ne peut plus courir. Je lui dis que les barrières sont larges et qu’il peut facilement continuer en marchant…

Le petit coup de cul est avalé comme si de rien était et me voilà au ravito des Tappes.

Je suis en pleine forme, euphorique. Je décide de m’arrêter quelques minutes pour manger. Refaire le plein de mon sac avec mon sac d’allègement. Quelques coureurs se font masser, d’autres dorme. Françoise prend une boisson chaude à mes côtés avant de repartir. J’envoie quelques textos à mes supporters avant de repartir au bout de 30-40 minutes environ.

Les Tappes – Le bolchu : 12km en 4h30 – (5h25)

Ma frontale perce l’obscurité. La montée se fait sur un bon rythme. Je sais que mes supporters sont à Notre Dame. J’allume l’éclairage de mon sac. Je fais la descente en courant. Je double 2 gars. Et me voilà accueilli par une bénévole toute seule au bord de la route. Mes supporters m’attendent. On discute un petit moment. Pierr est là et semble bien content de sa petite sortie en montagne.

Je repars aussi vite qu’arrivé le long du chemin de croix. Je passe devant ND toute éclairée. Lorsque je passe la limite de propriété, elle s’éteint comme par magie…

J’arrive au bas de la montée en direction du col de Fenêtre. Je ne connais pas ce sentier. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Ce sera mon chemin de croix. Le truc le plus dur que je n’ai jamais fait………

Je ne sais même pas comment le raconter……

J’attaque la montée équipé de ma veste et mes manchons. Il faut traverser plusieurs fois une petite rivière. Je suis pour le moment heureux d’être là tout seul de nuit dans la montagne. Mais cela va être de courte durée. J’ai de plus en plus de mal à monter. Je sue de plus en plus. J’essaye d’enlever ma veste. Le chemin est très abrupte. Quelques gouttes de pluie tombent et me rafraichissent.

Mon profil indique qu’il va falloir redescendre un peu avant d’attaquer la montée au col de Fenêtre. J’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Ma montre n’avance plus. Le dénivelé est comme bloqué.
La descente me casse le moral. Je me suis battu, seul dans la nuit pour monter jusque là et il va falloir remettre ça en bas de la descente……. La fatigue me tombe dessus. Je rêve d’un endroit au sec pour m’allonger. Tout est humide. Le brouillard fait son apparition. Je suis tellement crevé que j’en oublie de boire et manger. Je m’arrête le long d’un bâtiment à la recherche d’un petit coin. Je fais le tour du bâtiment pour trouver un abri… en vain. Quand je veux reprendre le chemin, je me retrouve perdu dans le brouillard sans savoir du quel côté je suis venu…… Heureusement une frontale perse le brouillard et m’indique le bon sens. OUF… quelle frayeur !!!

« Mon petit Marseillais » fini par me rattraper alors que j’ai l’impression de faire du sur place. Il va me tirer dans la monter. Mais j’ai tellement froid, je suis tellement crevé et j’ai tellement envie de dormi… Tous les 5 pas je suis obligé de m’arrêter pour souffler. On aperçoit une lumière tout là haut… ca me semble impossible. C’est trop long. J’en ai marre. Je veux que ca s’arrête. ET les névés font leur apparition. Mes doigts sont de plus en plus gelés. Je n’ai même pas la présence d’esprit de sortir la veste de montagne, les gants, le buff… Je suis pris de vertiges. La neige fait place à des cailloux, pleins de cailloux, beaucoup trop de cailloux ! « Mon petit Marseillais » est très patient et s’inquiète de moi. Je ne me vois pas aller plus loin. J’espère arriver au Bolchu pour rendre mon dossard. Comment envisager de se tapper le Rocher des Enclaves dans l’état ou je suis. C’est mission impossible.

On finit enfin, je ne sais par quel miracle, à passer le col de Fenêtre dans un brouillard pour le moment pas trop prononcé. On ne trouve pas de balise. On décide de descendre tout droit. Et enfin sous une barre rocheuse se trouve un petit drapeau. Tout seul et dans l’état ou j’étais à ce moment, je n’aurais jamais trouvé ma route…

Le brouillard devient vraiment très très épais. Nous entendons les bénévoles du ravito du Bolchu mais nous ne voyons rien. Nous ne nous voyons même pas entre coureur alors que nous nous suivons de près.

Je rentre dans la première tente. Je reste quelques minutes avant de décider d’aller dormir dans la tente d’à côté. Je viens d’apprendre qu’il n’y aura plus de descente de 4x4 remplis d’abandon car le brouillard est trop épais. Je suis transis de froid. Je suis allongé sur un lit de camp avec 2 couvertures et je n’arrive pas à me réchauffer. Mes deux vestes l’une sur l’autre ni feront rien. C’est un vrai hall de gare. Je n’arrive pas à dormi. J’envoi un texto à JeanNo qui dort au Col du Joly lui annonçant que je vais abandonner. Je finis par me lever pour aller boire un bon thé chaud dans la première tente. Je leur annonce mon abandon et mon souhait de rentrer à pied jusqu’au Col du Joly.

Le soleil commence à se lever en même temps que le brouillard. Je suis seul sur le chemin qui descend en direction de la route du Joly. Le brouillard est coincé sur les sommets ainsi que sur le Rocher des Enclaves. Les paysages sont magnifiques. Je claque des dents. Je marche d’un bon pas. Je suis serein avec mon choix d’abandonner. Je rejoins JeanNo et Corinne dans leur camion surchaufé qui me ramène à St Nicolas.

Une bien belle course qui m’a encore résistée.

Un grand merci à tous les bénévoles, à l’organisation et surtout à nos supporters qui répondent toujours présent !

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 08:00

Nous voilà à quelques jours de l'objectif de l'année de 2 capsules : La Montagn'HARD 100.

Au programme : 107km et 8800mD+

Le départ aura lieu le samedi matin à 5h au village de St Nicolas de Véroce.

Pierr et Fab s'élanceront pour un maximum de 35h de course pour finir classé de l'épreuve.

Ils pourront compter sur leurs fidèles supporters.

Pour les suivre à distance : http://chrono.geofp.com/mhard2016/v3/

Dossard 40 et 47.

Les kikous vont animer un suivi live sur cette page :

http://www.kikourou.net/forum/viewtopic.php?f=19&t=34544&start=680

(N'hésitez pas à partir de la dernière page et de remonter la discussion)

Pseudo kikou : Rlan et Torchure

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 12:11

Compte rendu de Jean Marc :

26/03/2016, nous voilà au week-end de pâques, we réservé pour le raid à Vallon, l'occasion , en plus du beau défi sportif , de passer un super we en famille.

Comme chaque année depuis 4 ans nous partons à plusieurs voitures le samedi matin (nous sommes 19)et nous arrêterons à Aubenas pour déjeuner.

Je suis à la fois excité, heureux et soucieux : cette année je n'ai pas trouvé de partenaire parmi les beaux frères ou neveux donc je me suis payé le culot de demander à mon cousin Jean Noël s'il voulait bien tenter l'aventure avec moi. C'était un peu présomptueux de ma part connaissant son niveau sportif et son palmarès : je ne suis pas sur de former un binôme qui lui convienne ; mais bon il a accepté bien volontiers et j'en suis heureux.Nous sommes inscrits sous le nom Jean Double 70. Pas franchement d'objectif si ce n'est de finir intact, de se faire plaisir et d'en doubler au moins 70 !

12h : arrivée à Aubenas, arrêt pour déjeuner à la cafétéria. Pas de pâtes disponibles au menu, je choisis poulet et riz. Côté alimentation j'ai fait attention toute la semaine, pas trop de charcuterie ni fromages, pas trop de crudités, intro progressive des féculents et bonne hydratation.

13h30 on reprend la route pour Vallon, 14h arrivée à la salle des fêtes pour récupérer les dossards , la puce , les plaques pour les vtt et toutes les infos de course. Le parcours est resté fidèle à ce qui était annoncé sur le site, pas de modifs de dernière minute en dépit de la météo. Au programme 44km et 1300 de D+ toutes disciplines confondues, un peu moins que les années précédentes mais cela suffira. Jean Noël et Corinne nous rejoindrons vers 17h30 directement à Odalys où nous avons loué 3 bungalows de 6 personnes.

Guillaume et Louis Antoine ont l'air en forme et semblent très affûtés contrairement à ce qu'ils disent, à priori ils ne se sont pas entraînés mais j'ai comme l'impression que c'est tout le contraire, on verra demain…

On rejoint Odalys , on récupère les draps à l'accueil où l'on commence à être connus , on s'installe dans les bungalows en s'entraidant pour décharger les voitures , puis on met couler le café et on s'installe en terrasse.Il fait super beau.

Je reçois un sms de Jean Noël qui me recommande avec humour de ne pas abuser des petits gâteaux, je le rassure. Ils seront là dans 1h comme prévu. En attendant on se rend au village en famille faire un peu de lèche vitrine.

Au retour nous installons les tables pour prendre l'apéritif tous ensemble, c'est plus convivial même si c'est un peu exiguë à 19 dans un bungalow pour6.

Jean Noël et Corinne arrivent peu après, on les présente à tout le monde. Ils sont venus avec le camion car Jean Noël a amené les VTT. On s'occupe de les équiper des plaquettes portant le numéro 347 qui correspond à notre numéro de dossard. Fragiles les plaques cette année, au premier rilsan Jean Noël la déchire un peu, du coup il la consolide au scotch américain.

19h-20h : apéritif en famille, on plaisante, on rit, cela fait du bien. Bien sûr pas d'alcool pour les « sportifs ».Ensuite chaque famille regagne son bungalow pour manger. De notre côté on s'est réparti les victuailles avec Jean No et Corinne, au menu crudités, pâtes et escalopes de dinde. On se répartit les tâches tout naturellement, Jean Noël s'occupe de la cuisson.

On mange tranquillement en bavardant et on termine vers 21h30. On programme les réveils pour 6h30. Avec le changement d'heure on dormira 1h de moins donc au lit dès 22h30.

J'ai du mal à trouver le sommeil, comme chaque année, je suis déjà dans l'épreuve du lendemain, un peu soucieux pour le canoë, c'est la partie du raid que j'appréhende le + car on ne maîtrise pas bien, je me suis documenté un peu sur les techniques de maniement de la pagaie double mais il va falloir le mettre en pratique correctement. Ma hantise c'est de se retourner et d'être transi par l'eau froide ce qui compromettrait la suite du raid.Je trouve enfin le sommeil vers 1h mais suis réveillé dès 4h, je tente de me rendormir en vain. Il pleut dehors ! Zut ça va glisser ce matin, il faudra être prudent !

6H30 le premier réveil sonne suivi du 2ème à l'étage. Jean Noël descend, il a bien dormi, tant mieux. On déjeune discrètement, malheureusement le réveil sonne de nouveau , je ne l'avais pas arrêté complètement, bravo c'est malin ! Isa est réveillée !

7H30 nous voilà prêts pour emmener les vtt au parc. On retrouve Guillaume Louis Antoine et Jean Paul, on charge les 4 vtt et nous voilà partis. Il tombe une petite bruine qui mouille bien. 10Min de route et nous voici au parc à vélo qui est bien plus joli et pratique que l'an dernier . Dépose des vtt + affaires de rechange et retour à Vallon pour s'équiper pour le raid. Presque tous sont réveillés

9H20 : on est prêts tous les 4. On fait une petite séance photo en tenue propre.Deux autres binômes seront en liste avec Steph et Gérald -Jérôme et Man comme les années précédentes. Ils logent entre potes à Labeaume, on les verra au départ.Il pleut toujours un peu. Didier nous emmènent à 1,5km de là en voiture et on finit de rallier le point de départ en trottinant pour chauffer un peu la monture.

Cette année on ne démarre pas de Vallon mais de Salavas , la grande majorité du tracé se trouve sur la rive droite de l'Ardèche sauf l'arrivée.On pointe à l'entrée de la place puis on poursuit l'échauffement sur une petite côte annexe. On n'a pas encore eu l'occasion de courir ensemble avec Jean Noël, il a l'air vraiment à l'aise en côte ! De mon côté ça va, les jambes sont au rendez-vous. Il pleut toujours, c'est pas drôle. On va essayer de partir un peu vite pour sortir du peloton avant la côte de 2km, mais pas trop non plus car il faut garder du jus pour la suite. En redescendant on croise Yves un bon collègue à moi venu nous encourager, c'est un costaud Yves il prépare les coursières de 104km ! On papote un peu. Jean Noël trouve quelqu'un de Chevrières (le monde est petit)

10h : cette fois ça y est, c'est l'heure du départ, On souhaite bonne course à Guillaume et Louis Antoine et on fait un signe à Steph, je démarre ma Garmin, le directeur de course nous donne quelques consignes et Top c'est parti !!! On se faufile parmi les 347 binômes , 1er km en 4'45 c'est bien on a déjà doublé pas mal de monde. On passe devant notre tribu de supporters qui nous acclame et fait chanter la corne de brume, cela booste avant la côte. Côté rythme cela à l'air d'aller pour nous deux, on dépasse Steph et Gérald puis un peu plus loin Guillaume et Louis Antoine , c'est bien car ils vont nous rattraper sur le reste des épreuves. Je suis un peu devant mais je vérifie la position de Jean Noël, il est à 10m seulement : surtout ne pas se perdre de vue ! Les km 3 et 4 sont plus difficiles car plus empierrés, escarpés et glissants, par endroit on marche un peu. Puis vient le plateau où l'on remet les gaz, ça colle toujours pour le rythme, on boucle les 8,2km et 300 de D+ en 45'50 pas mal ! Premier binôme de la famille et acclamés par nos supporters.

On s'équipe pour le canoë : gilets et pagaies doubles, on échange deux mots avec Corinne et Isa pour les rassurer, pour l'instant tout roule.On saisit une embarcation au hasard et on s'installe, Jean No devant moi derrière. J'essaie de mettre en pratique les techniques d'appel et de circulaire, c'est pas si simple mais on avance régulièrement sans demi-tour incontrôlé. On essaie d'être synchrones mais on voit bien que l'on se fait doubler régulièrement, c'est pas encore ça côté technique, Guillaume et Louis Antoine nous dépassent avec le sourire en coin, on poursuit nos efforts et on passe les 3 toboggans sans encombre ; on arrive sur la fin du parcours mais 100m avant l'arrivée on part à contresens suite à un choc sur un récif… pas facile en arrière ! On pagaie pour se remettre d'aplomb et on gare enfin le canoë sous les encouragements de nos fidèles supporters qui se mouillent et ne doivent pas avoir très chaud. Bilan 1h02 et 70 places de perdues environ mais c'est pas un problème, on est là pour se faire plaisir.

Petit ravitaillement et départ pour la rando-course, passage obligé dans une grotte avec un accès par échelle de corde, du coup ça bouchonne à l'entrée et on se refroidit!Puis on longe l'Ardèche sur un sentier empierré en dévers et Jean Noël, qui est passé devant cette fois, glisse par deux fois mais sans gravité. On attaque la grosse côte de 2km à environ 20 %, c'est dur on ne se tient pas, on s'accroche aux brindilles pour ne pas reculer ! Jean No s'en sort mieux que moi. Enfin on arrive sur le plateau. Je souffle profondément, elle m'a tué cette côte.Jean Noël a l'air bien, il relance devant et j'enchaîne, on redouble quelques binômes, c'est bon pour le moral. On arrive au parc à vélo juste derrière Guillaume et Louis Antoine qui ont l'air surpris de nous voir sur leurs talons.

10Min de pause , ravitaillement (céréales et fruits + hydratation) et changement de shorts et maillots histoire de se mettre un peu au sec. Et nous voilà repartis à vtt, un coucou à nos supporters en passant (Jean No pose la caisse de linge sale à Corinne) leurs encouragements soutenus nous reboostent.

On attaque par une petite côte sans méchanceté mais ça colle et ça gicle déjà .Passage dans la boutasse sous la route de Salavas comme l'an dernier puis nouvelle côte plus raide où l'on doit mettre pied à terre car c'est trop mou.Un peu plus haut c'est un plateau garni de genêts en monotrace mais ça roule, on arrive au ravito des 7km que l'on passe sans s'arrêter après s'être concertés.Côté rythme là aussi ça colle, j'étais passé devant en côte mais on inverse dans la descente car Jean Noël est plus hardi que moi.On progresse bien jusqu'au 13ème km où commence une longue grimpette très difficile où tout le monde met pied à terre.Impossible de doubler, c'est trop étroit, on prend notre mal en patience mais c'est long . Ca tire sur les mollets et cuisses de pousser le vélo, certains ont des crampes , nous pas encore mais cela commence à picoter.Enfin le plateau, on se faufile au milieu des genêts,le paysage est sympa mais on est pas là pour faire du tourisme...La pluie s'est enfin arrêtée. On s'arrête quelques minutes pour avaler une barre de céréales et une compote. Puis on se remet en selle pour aborder la descente dangereuse annoncée au briefing, je passe devant cette fois ci. Ca glisse , je manque de sauter dans un ravin mais je rattrape la monture.

Je me retourne, Jean No à l'air de galérer aussi, je m'arrête et le laisse me rejoindre puis on repart doucement, le but est de finir intacts.

Plus bas c'est tellement collant qu'on doit désengorger les passages de roues tous les 200m!Galère ! Les gens rouspètent. De retour sur la route on fait tomber toute la terre possible pour alléger le vélo et nettoyer la pignonerie. On arrive au bord de l'Ardèche dans un passage caillouteux plein de gros galets ronds. Ma roue avant se bloque, du coup je me crispe et prend deux méchantes crampes aux cuisses, aië, obligé de m'arrêter. Jean Noël qui était repassé devant s'en aperçoit et revient vers moi, il me conseille de me mettre accroupi. A ce moment là je vois passer Jérôme et Man, ils m'adressent un mot d'encouragement. Je m' étire un peu , ça va on se remet en route.

La fin du parcours a lieu sur les berges de l'Ardèche, certes au plat mais c'est très mou donc je démultiplie pour ne pas trop tirer sur les cuisses : 2ème plateau 1ère vitesse, l'idée étant de garder un peu de rythme.Je repasse devant, on rattrape Jérôme et Man qui ont l'air cuits. Malheureusement c'est au tour de Jean Noël d'avoir un petit coup de moins bien, je ralentis tout naturellement et le laisse me rejoindre.

On arrive dans le village de Vallon, c'est bientôt fini. Dernière petite côte et nous voilà dans la rue principale. On se remet à la même hauteur et on sprint un peu pour finir sous les applaudissements de toute la famille, quel bonheur !!! On est tout mouillé, tout sale mais ravis. Superbe aventure !

Finalement, malgré mes doutes avant l'épreuve je pense qu'on a formé un bon binôme . Tout semble facile et simple avec Jean Noël, à refaire donc.

Merci infiniment à lui et à Corinne, à Isa, Amélie, Alicia , à mes beaux frères et belles- sœurs, à mes beaux parents et neveux ainsi qu'à JP et Suzanne pour leurs encouragements.

Pour couronner le tout on se classe 131ème sur 347, mon meilleur classement en 4 participations. Guillaume et Louis Antoine sont 112ème, leur meilleure place également, Jérôme et Man 126ème, constants. Steph et Gérald sont un peu plus loin mais ont cumulé les incidents : renversement du canoë, crevaison, erreur de parcours, éclatement… bref les aléas du raid à Vallon.

Rdv en 2017 pour de nouvelles aventures !

"Je me permets de rajouter un petit commentaire pour confirmer que nous avons formé un très bon binôme, et je peux également dire que tout semble facile et simple avec Jean-Marc !

Que du bonheur malgré les difficultés du parcours et la météo !! "

JeanNO

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 12:30

Les chemins de St Marcel de Félines ont été arpenté par de nombreux coureurs à l'occasion du 1er Trail des Chevreuils Félinois.

Ce fut l'occasion du retour de Lionel aux compétitions qui signe une très belle 22ème place devançant JeanNo de quelques secondes. Tous les 2 inscrits sur le 7km, ils passent la ligne d'arrivée en 37 minutes sous les applaudissements de Sylvie et Fabi.

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 13:43

Au bout de 17h38 d'effort, Fab passe la ligne d'arrivée de l'ultra trail des Monts du Lyonnais. Une petite balade de 103km sous le feu du soleil printanier sous les encouragements de nombreux supporters. Un grand merci a eux !!!

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 18:16

Giboulées de mars

J’ai programmé dans ma préparation à la Montagn’hard, le trail de Vulcain dans sa version longue. Cette course sera l’occasion d’un week end en famille car Pierrick et JeanNo s’inscrivent sur le grand format.
Nous embarquons nos fidèles supporters : Cécile, Régis, Corinne et Fabi. Marielle restera au chaud avec Célie.
Nous arrivons sur Volvic pour voir arriver les premiers coureurs du 12km. Quelle foulée ! Le soleil est bien présent entre 2 giboulées. Seb et Jérémie ne vont pas tarder à passer puis Thierry et enfin Nelly.

Le retrait des dossards se fait très rapidement avec en cadeau un gobelet siglé Volvic ainsi qu’un bonnet bleu. Ceci explique le grand nombre de coureur du 12km chapeauté de bleu.

Un petit tour des stands et nous rentrons à l’hotel en passant par Marsat (petit bourg très sympa).
Chacun prépare ses petites affaires pour le lendemain ainsi que l’apéro et le repas à base des traditionnelles pâtes et patates (sans oignons). Et tout le monde au lit.

Le réveil sonne à 4h25. La nuit a été très bonne avec juste un réveil à 2h du mat. Le petit déjeuné et les derniers préparatifs sont faits dans le calme. Nos supporters se lèvent sur les coups de 5h et nous passons la barrière de l’hotel à 5h30 pile poil sous un ciel étoilé !

Les 15 minutes de routes permettent de finir de choisir quelles chaussures je vais porter. En effet un dilemme se pose :

  • Altra Running Lone Peak avec de l’amorti mais n’ayant plus de crampon
  • Vivobarefoot trail freak sans amorti mais avec des crampons énormes

Je décide de jouer la carte de l’accroche au détriment de l’amorti.
Nous arrivons dans Volvic avec des routes complétement gelées. Une couche de verglas rend le sol très glissant. Comme à l’accoutumé, nos supporters vont se placer devant la ligne alors que nous 3 nous nous plaçons dans le fond du troupeau. Les feux de bingales sont allumés. ACDC résonne dans Volvic. Les chevaux sont lâchés. Un petit coucou à nos supporters et on essaye de rester debout sur cette patinoire.
La première portion au programme : 21km jusqu’au ravito de Lemptegy
Mon départ devant être prudent et maitrisé, j’ai donc décidé d’envoyer la sauce tout de suite en me plaçant tout à gauche et en remontant un nombre incalculables de coureurs. Un vrai départ d’abruti.
Je me retrouve à la sortie du village bien entamé et j’ai la surprise de voir JeanNo me doubler. Les premiers kilomètres se courent à une allure un peu trop haute pour moi. La neige fait vite son apparition sur le bord des chemins.
Je commence à prendre vraiment chaud avec ma veste. Et je n’arrive plus à suivre l’allure de mes compagnons. Je lève le pied et passe rapidement à la marche dès que le chemin s’élève. Je me fais doubler par des wagons entiers jusqu’à ce que ma vitesse de marche s’équilibre avec les coureurs. J’ai vraiment chaud mais la flemme de quitter cette veste.

Le Puy de la Nugère se présente à nous. L’ascension se fait à la file indienne droit dans la pente. Je me suis calé dans un petit groupe qui monte plutôt bien. Pas d’arrêt devant le cratère, je continu mon chemin. De jolis chemins et singles nous amènent au Puy de la Louchadière. Un passage délicat ralentit la troupe : quelques marchent gelées permettent de récupérer un chemin en contre bas. C’est à mon tour de passer. Je pose le pied gauche 50cm avant la première marche et je me retrouve comme par magie dans le petit chemin. Je suis passé à droite de la rambarde sans toucher le sol.
La montée au Puy se poursuit sur la crête du volcan, entouré d’arbres clairsemés et dans la neige fraiche. Le ciel est bien gris. La descente nous permet de faire pratiquement le tour complet du cratère. Je fais attention dans la descente car le passage des premiers concurrents à déjà bien lustré la neige. Les appuis sont fuyants. Je choisis une trajectoire le plus sur les bords pour trouver de la neige fraiche. Une de mes gourdes a gelé.
Après la descente, nous avons le droit à 4,5km de plat. En plein vent, avec quelques giboulées juste quand il n’y a pas d’arbres pour nous abriter. J’alterne marche et course pour arriver en 3h au ravito de Lemptegy. Il fait bien chaud. Mes supporters n’étant pas là, je leur envoi un texto pour les prévenir de mon passage. J’englouti environ 15 pâtes de fruit et 6 morceaux de banane. Le plein des gourdes est refait. Et voici mes supporters qui arrivent en courant. Je profite de leur présence et je repars au bout de 19 minutes en mangeant un onigiri (à l’umeboshi).

Au programme : 10km jusqu’au Col de Ceyssat
Au croisement, j’aperçois Pierrick qui fait son entrée dans le volcan. Je le hèle et on échange 2 mots.
Cette portion présente 10km de profil plat et doit nous emmener jusqu’au col de Ceyssat, lieu du prochain ravito. Je suis très à l’aise sur cette portion. Je me cale d’abord derrière 2 féminines car je n’arrive pas à conserver une allure constante. J’ai tendance à trop accélérer et à m’épuiser. A la faveur d’une bosse je double les féminines et un petit groupe. Je me retrouve tout seul à doubler de temps en temps quelques coureurs.
Au sommet d’une belle grimpette, j’aperçois ma maman signe de la proximité du col de Ceyssat. Mes autres supporters sont là. Je vais me restaurer au ravito (coca, pâtes de fruit, pleins des bidons et bananes). Je prends des nouvelles de Pierr (qui avance bien) et JeanNo (dans la montée du PDD)

Je rencontre Pierrot34. Puis arrive Bubulle qui redescend du front avec en cadeau une ampoule. Les conditions au sommet du PDD ne sont pas encourageantes.

Au programme : une montée/descente du PPD
Après 8 minutes d’arrêt, j’attaque la montée. Le chemin serpente dans les bois puis l’atmosphère devient de plus en plus bizarre. La neige s’épaissis au sol en un tapis duveteux. Le ciel n’est plus qu’un brouillard qui s’épaissit au fur et à mesure qu’on monte. Des randonneurs équipés de raquettes montent doucement. Je me fais déposer par un gars en bleu qui courre. Ceux qui descendent ont généralement un mot d’encouragement pour ceux qui montent. Je croise quelques Kikou qui me hèlent en apercevant ma casquette rouge. Au environ du 6 ou 7eme virage (15minutes de montée) je croise enfin JeanNo. On échange quelques mots et je reprends ma marche. Les virages s’enchainent tandis que mes membres s’engourdissent. Mes doigts sont de plus en plus gelés, mes pieds sont de plus en plus douloureux, comme si j’avais une calle à la naissance des doigts de pieds.
Un banc ressort dans le brouillard, il est couvert de givre balayé par les vents. Des escaliers nous amènent au niveau du resto et de la gare ensevelis par la glace. En face de moi, deux escaliers côte à côte trace comme une flèche en direction du ciel dans un univers blanc. On ne distingue pas grand-chose d’autre. Le vent souffle, la neige single le visage. Je tourne la tête sur ma gauche et j’aperçois tel un mirage, un bâtiment gallo-romain en suspension dans les airs. Je fini ma montée, les yeux mi-clos et bascule en direction d’un gars en jaune qui nous beep.
J’attaque la descente et remets 2 coureurs dans le bon chemin : suivez « la flèche ». Dès les premières foulées, je sens un mieux dans mes doigts et dans les pieds. Le sang réchauffe petit à petit les chaires. Mais apparait aussi une gêne que je connais que trop bien dans le genou gauche. C’est à mon tour d’avoir un mot sympa pour ceux qui montent. Juste avant la ligne de chemin de fer, j’ai la chance de croiser Pierr qui monte d’un pas décidé. Nous échangeons quelques mots. J’arrive au ravito au bout de 55 minutes. Je refais le plein d’eau et essaye de dégeler mes bidons. Un bénévole rafistole un de mes bidons. Mes supporters sortent de l’auberge où ils ont pris un bon cacao bien chaud.

Et c’est l’heure de repartir en direction de Lemptégy.

Au programme : 12km jusqu’au ravito
C’est en courant que je repars du ravito. Je double plusieurs coureurs (dont un jaune et un rouge). Je suis à l’aise dans ce début de portion. Mais mon genou gauche commence sérieusement à m’embêter sur les portions de course. J’alterne donc marche rapide et course. Ca me permet de revenir sur des gars sans me faire doubler. Le parcours fait le tour du Puy de Dôme et serpente entre les puys du Grand Suchet et Puy de Côme. La vue est magnifique sur ces géants. Le PDD se dévoile presque. Le Puy Pariou sort du brouillard. Le vent se lève ainsi qu’une radée de neige. Je mange un morceau (fruits secs et purée de marron) en me faisant doubler par « Jaune et Rouge ». Le chemin est de nouveau en sous-bois avant d’arriver sur une piste large et plane où je vais facilement redoubler « Jaune et Rouge » à bonne vitesse de marche. Je rejoins le ravito de Lemptégy sans m’être fais doubler en 7H40.
J’y retrouve mes supporters qui finissent de manger. Je prends le temps de bien manger (des chips) et boire. J’essaye des HE du tigre sur mon genou. Et je repars au bout de 20 minutes en mangeant un onigiri.

Au programme : 12km jusqu’au ravito de la Gare
Les HE ont fait de l’effet pendant…. 100 mètres. Et la douleur au genou est revenue. Je vais passer le replat en marchant à bonne allure avant d’attaquer le Puy de Goutte. La montée se fait droit dans la pente. Je rejoins un gars qui traine un peu la jambe. Le PDD nous fait la joie de se découvrir entièrement. Le paysage est magnifique avec une multitude de teintes de blancs et verts. Pendant la montée, j’ai une vue sur le ravito et je surveille l’arrivée de Pierr. La barrière est à 9H et il reste 40 minutes. Je croise les doigts…
On attaque le morceau que je préfère dans le parcours : L’enfilade des puys de Goutte, Clermont, Coquille, Jume. Je me régale à courir dès que c’est possible dans des forêts superbes alternant les essences d’arbres. Mon style n’est pas très académique. J’essaye toutes sortes de figure de style pour soulager le genou. Les sentiers sont enneigés et rendus verglacés par les nombreux passages de coureurs (Ultra + marathon). Je manque plusieurs fois de m’étaler de tout mon long. Je force sur les bâtons et choisis au mieux mes trajectoires. Le paysage est dégagé lorsque j’arrive au puy de la Coquille. J’ai une belle vue sur la plaine, Louchadiere… J’ai dans mes souvenir une descente difficile je décide donc de mettre enfin mes yatracks. (C’était temps !!!) Et « Rouge et Jaune » en profite pour me doubler. Me voilà enfin à l’aise dans cette neige mais il me reste le Puy de Jume avant la descente glissante. Où je vais redoubler « Rouge et Jaune » en train de s’équiper à leur tour. Je me régale. Je ne me pose pas de question et envoi dans la descente. Une bénévole nous indique le ravito à 6km. Mon roadbook et ma montre m’en indiquait que 3. Je prends un petit coup au moral mais je continu à avancer. La boue a remplacé la neige. Il y en a de bonne quantité. La traversée de la route se profile. J’y aperçois 3 bénévoles équipés de « raquette ». Je leur propose d’être leur 4eme homme pour un double de ping-pong.
Après la traversée de la route, nous avons une bonne grimpette sur le Puy de la Nugère. Je respire bien et essaye de me décontracter. La bascule indique la proximité du ravito. Je fais toute la descente en courant et en profite pour doubler « Rouge et Jaune » (qui avaient profité de mon coup de moins bien) et plusieurs autres coureurs. Mes supporters sont au chaud dans les voitures. Je fais le plein des bidons, mange quelques pâtes de fruits. Et repars à l’assaut de l’avant dernière portion : La bifurcation.

Au programme : 3km jusqu’à la bifurcation (objectif : passer le plus tôt possible avec au moins 1h d’avance)
Je repars du ravito en courant. Je redouble « rouge et jaune » et d’autres coureurs. Les 3 km sont avalés en 20 minutes. Les sentiers sont très sympas. Et je passe la bifurc en 8H02.

Au programme : 8km jusqu’à l’arrivée

Maintenant je sais que je vais finir. Je peux me relâcher. La première montée est faite tranquillement avant de repartir en courant pour la nouvelle boucle. Mon roadbook, annonce 2 bonnes grimpettes. Je discute avec un gars qui en a plein les baskets. La perspective de ces dernières montées ne l’enchante pas du tout. J’aborde à bon rythme l’avant dernière montée qui n’en fin plus.. ca alterne petites montées et petites descente sur 3 kilomètres. Je discute avec un gars qui a pris le départ avec 45 minutes de retard à cause d’une sortie de route et ayant couru 6km pour rejoindre l’arrivée…
Mon genou m’empêche maintenant de courir, je fais donc l’avant dernière descente en marche rapide. « Rouge et jaune » en profitent pour me doubler Le sentier serpente dans la foret et on aperçoit sur la colline en face le Château. J’attaque enfin la dernière côte longue de 1,5km. C’est une rampe plutôt sympa ou la marche rapide me permet de reprendre un gars. Me voila au pied du château.. Il me reste 1,8km de descente et voila : « Rouge et Jaune ». Je vais rester à leur contact sur la partie plate. Visiblement ça ne semble pas leur convenir vu les regards qui me lancent. Je double gentiment « Rouge » pour revenir au niveau de « jaune »… et puis je décide de les laisser partir. Après tout je n’ai rien à y gagner. Ma course est déjà réussie !!! Un petit single boueux nous amène sur la route goudronnée. Je double un couple en galère dans la boue. Je profite de l’instant et je me surprends à siffloter… J’arrive au croisement et je reprends un rythme de course jusqu’à la ligne d’arrivée. Mes supporters sont là derrière l’arche d’arrivée. Je suis sur un petit nuage !!! 12h34 ! (un roadbook en 13h20)

Quelques photos, des poignées de mains, une petite médaille, une très belle veste finisher…
Je partage le moment avec la famille. Je retrouve JeanNO qui a fait une très belle sortie en 10H50.
Il ne reste plus qu’à attendre Pierr qui a été bifurqué. Et le voici qui passe la ligne en 12h48.
Une bonne douche bien chaude (dans des douches dignes d’une porcherie – bravo les gars), un petit casse-croute, une rencontre bien sympa avec Bubulle. Et il est l’heure de lever le camp.

Au final, un week end de toute beauté, bien entouré, avec beaucoup de partage. Des week end comme je les aime !

Vivement le prochain !

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 11:01

En sens inverse…

Dès le passage de la ligne d’ « arrivée » de la Montagn’Hard 100 écourtée (bifurcation sur la 60), j’ai senti le besoin de participer à une autre course en montagne.

J’ai donc laissé le corps se reposer 1 semaine en cherchant un nouvel objectif puis j’ai repris l’entrainement en mettant le paquet sur le dénivelé avec quelques sorties dans le Pilat. (15H, 100km, 5000mD+ en 28 jours)

La course choisie sera le TGC. Pour son côté sauvage, son faible nombre de participants et pour découvrir un nouveau terrain de jeux : la Vanoise. Bonne nouvelle : ce sera encore l’occasion de passer un week end en famille. En effet, Seb et Pierr s’inscrivent respectivement sur le TGC et sur la Sauvage. Ce qui nous permettra de réunir notre équipe de choc de supporters : Fabi, Cécile, Régis, Marielle, Marina, Yanis, Etan et une petite nouvelle : Célie.

Le rendez-vous est donné à Pralognan afin de récupérer les dossards et assister au briefing obligatoire. Une partie de l’équipe profite du soleil bien présent pour siroter un petit verre à l’ombre. Les dossards sont récupérés en quelques secondes. Et l’on apprend un petit changement dans le sens de la course pour la TGC.

Lors du briefing, outre le fait d’apprendre qu’il ne faut pas s’écarter des sentiers parc national oblige (point très important pour la suite), nous apprenons qu’il y a de forts risques d’orages pour le dimanche après-midi. Le sens du parcours est donc modifié afin de faciliter l’accès aux secours. Le parcours initial prévoyait un long cheminement loin de tout dans la deuxième moitié de la course. L’accent est bien mis sur la journée merdique (météorologiquement parlant) qui nous attend le lendemain. Le speaker semble vouloir nous dissuader de prendre le départ. La liste du matériel obligatoire a tendance à s’agrandir….

Il va donc falloir repenser le roadbook préparé avec minutie, les points et temps de passage indiqués à nos supporters et se préparer à affronter la grosse difficulté de fin de parcours.

Un bon repas à base de pommes de terre, patates douces et oignons nous rassemble tous dans le gîte situé dans le centre de Pralognan.

Le réveil sonne à 3h35. Une bonne petite nuit de sommeil et nous voilà tous les deux (avec Seb) en train de déjeuner en tête à tête dans la pénombre sans un mot. Les gestes sont sûrs et calmes. Nous finissons de nous préparer pendant que nos supporters se lèvent afin de venir nous encourager pour le départ.

Une petite marche d’échauffement nous amène près de l’arche de départ. Le ciel étoilé annonce une très belle journée.

Nous pénétrons dans le sas de départ. Seb aura le droit à un petit contrôle de sac. Un petit bisou et nous nous plaçons dans la foule en fin de peloton. Je me retourne plusieurs fois en espérant voir Pierr, sans succès. (Je n’ai pas pu lui souhaiter une bonne course)

(4h54) Quelques fumigènes sont allumés, la musique s’intensifie, le décompte est lancé…. Et nous voilà en train de courir dans les rues de Pralo à une bonne vitesse. Un petit coucou aux supporters que nous ne reverrons pas avant un bon bout de temps et nous voilà lancé dans la première montée en direction du col de la Vanoise.

Mon objectif est simple : garder Seb en contact et essayer de le passer avant le Col… Ben quoi ! J’ai bien bossé le dénivelé donc je dois pouvoir le faire !

Nous montons à un bon rythme, Seb n’est pas loin devant. Nous sommes tous entassé les uns contre les autres. Je garde les bâtons à la main et force le pas. Les lueurs du village ont vite disparu. Ma frontale Armitek éclaire à merveille. La piste de ski laisse la place à un joli chemin bordé de muret en pierre. Je recolle à Seb et nous échangeons quelques mots sur le faite de vouloir partager ce début de sentier avec nos supporters.

Une petite pluie s’invite forçant Seb à s’arrêter pour mettre sa veste. Je le passe lâchement afin de franchir le superbe lac des Vaches en tête. Le niveau de l’eau effleure les dalles situées au milieu du lac. Le jour commence à se lever et je distingue bien le lac. C’est magnifique !

Tout en marchant j’enfile mon coupe-vent (que j’avais mis autour de la taille) et force le pas. Quelques mètres avant le pointage, Seb me rattrape et sera le premier à se faire beeper. Flute !!

(6h40) Un petit arrêt au ravito pour avaler quelques morceaux de bananes et faire le plein d’une gourde avant de m’éclipser pour un arrêt pipi devant un paysage magnifique. Les nuages ont recouverts les sommets. Le ciel n’est plus du tout visible. La pluie s’est calmée.

Je reprends la route à la recherche de Seb qui me rejoint quelques secondes après. On chemine sur un plateau superbe parsemé de petits lacs, derrière un couple d’espagnol. Je laisse passer Seb qui semble vouloir prendre son rythme habituel.

Juste avant d’attaquer la descente en direction du pont, je fais un petit arrêt pipi. Je reprends la course mais je constate très vite que les oignons accompagnés de l’houmous n’ont pas été un très bon choix. Comme dirait Yohan D. (dossard 512), je foisonne d’idées. Chaque pas = une idée. Et j’ai bien l’impression qu’elles ont envies de se concrétiser. La course n’est plus possible. Ce profile descendant accentue l’envie de descente de mes idées. Il est interdit de s’écarter du sentier, et de toute façon, il n’y a pas un seul arbre, buisson, rocher où travailler sur la question. Je descends donc tranquillement derrière une féminine qui a dû penser que j’étais motorisé.

Arrivé au pont, 2 gardes du parc nous demandent de patienter le temps qu’un troupeau de vaches traverse. C’est l’occasion d’enlever la veste.

Ici attaque la remontée d’un vallon sublime encaissé au pied de la Grande Casse qui ne se dévoilera pas. J’attends avec impatience le prochain ravito se trouvant dans un refuge. Ce qui veut probablement dire WC… J’essaye de courir un peu lorsque le profil s’aplanie.

Le refuge est en vue au loin, une file de coureur s’étend. Nous croisons les premiers randonneurs. Je passe mon temps à tourner la tête pour observer les environs à la recherche d’animaux et pour observer ce paysage désertique.

Une bonne grimpette et nous voilà au niveau du refuge. J’aperçois Seb qui part juste du ravito.

(8h24) Ma seule question aux bénévoles sur place : « Les toilettes s’il vous plait ? »

Et me voici installé sur le « Trône de la Leisse », toilettes 4* avec une vue du tonnerre sur le vallon éponyme que je viens de remonter.

Un petit tour au ravito pour prendre quelques morceaux de banane et remplir mes 2 gourdes et me voilà partit à l’assaut du col de la Leisse culminant à 2758m. La montée est plutôt douce et longe quelques lacs manquants cruellement d’eau. Les chemins sont parsemés de cailloux. Il faut faire attention où l’on pose les pieds et les bâtons.

Il n’y a toujours pas de bruits. Mis à part celui du vent. La pluie refait son apparition avant de franchir le col. Je suis la plupart du temps isolé. Le faible nombre de partants (175) permet de cheminer à sa guise.

Le col est enfin franchi. J’ai dans l’objectif d’arriver juste avant 10H au ravito de Val Claret pour pouvoir encourager Pierr qui prendra le départ de la Sauvage. Je plante un petit pipi, j’achète un souvenir et je me lance dans la descente avec un savant mélange de retenue pour ne pas me flinguer les genoux et d’envie d’arriver au plus tôt. La descente est vraiment sympa. La vue sur le village n’est pas si vilaine que je m’attendais. Les sentiers se font de plus en plus étroits alors nous approchons du ravito.

D’ailleurs, à la sortie d’un virage, je vois me foncer dessus une centaine de gus, le couteau entre les dents… j’ai juste le temps de serrer à droite et de regarder passer les concurrents partis à l’assaut de la Sauvage. Pierr surgit du peloton et vient me taper dans la main. Nous échangeons quelques mots. J’ai pu lui souhaiter bonne course.

(10 :03) Le ravito de Val Claret se fera façon formule 1 : remplissage des 2 gourdes, attrapage de 2 morceaux de Beaufort et de quelques morceaux de bananes et je repars en regardant le serpent de la Sauvage qui grimpe en direction du Col de la Leisse.

De mon côté, après un petit pipi, j’attaque une bonne côte qui me casse les pattes d’entrée de jeux. Je marque le pas et essaye de reprendre du tonus. Je me renferme dans ma bulle. J’essaye de visualiser des trucs positifs. Je suis en train de payer mon départ rapide. La montée est longue, très longue. Avec le changement de sens, je n’avais pas visualisé la longueur de cette grimpette.

Deux gars parlent très fort derrière moi. L’un pose des questions très connes… et la discussion ne semble pas très cohérente… Cela m’empêche de me concentrer sur mon effort. Je peste de plus en plus. Ils me gonflent. J’ai ralentis et ne comprend pas pourquoi ils ne me doublent pas…. Je fini par m’arrêter et je glisse un « Fermez là ! » lorsqu’ils me doublent. Avec le recul ce n’était pas sympa de ma part mais de toute façon ils n’ont rien entendu et ont continué toute la montée….

J’arrive enfin à la bascule qui va nous amener en 10KM et 1100mD- au Laissonnay. Lieu du prochain ravito et surtout premier endroit où nos supporters pourront nous voir passer. Je commence la descente. La vue est encore sublime j’en profite donc pour un petit pipi.

Et voilà t’y pas que je me remets à avoir des idées. La course devient de moins en moins possible et je suis obligé de marcher… à bonne allure. J’ai les cuisses qui commencent aussi à bien me tirer. La descente se fait longue.

Les montagnes sont toujours dans les nuages mais ça nous laisse quand même de quoi apprécier la vue. Les sentiers sont parfois rendus très très glissants par les bouses de vaches. J’ai faillis m’y étaler de tout mon long…

Enfin j’aperçois un petit abri qui pourrait bien me servir. Mais arrivé au niveau de la porte d’entrée se trouve deux jolies jeunes filles qui s’enquièrent de mon état. « Houla mais tout va bien !!! » et me voilà repartis en courant… jusqu’au prochain virage. Sacrée fierté !!

La piste 4x4 est longue. Quelques lacets sont heureusement coupés par de jolis petits sentiers. On rejoint la petite chapelle point de retour d’une randonnée faite il y a quelques années. Je connais ainsi le chemin jusqu’au Laissonay.

On croise de nombreux randonneurs venus passer leur dimanche au milieu des marmottes qui font bronzette sur les rochers.

(12h45) Je rejoins enfin le ravito où se trouvent Fabi et les parents. Je vais prendre mon temps sur ce ravito. Ca fait tellement de bien de les voir. Je vais piocher quelques pâtes de fruits et surtout faire un second arrêt WC.

Je repars avec mon paquet de chips à la main que je vais déguster en marchant sur la route menant à Champagny quand la voiture des parents s’arrête à ma hauteur et laisse descendre Fabi.

Elle souhaite m’accompagner sur un petit km. Ça me fait hyper plaisir et nous partageons un bon moment ensemble. Pendant que je marche, Fabi trottine à mes côtés. Le temps parait moins long.

La voiture des parents est garées sur le bas côté. Fabi monte à bord et me voila de nouveau tout seul. Cette partie sera un peu longue mais entre coupée d’encouragements de nos supporters de chocs. Après avoir traversé un camping, le torrent, une aire de pique nique, j’aperçois mon Papounet venu à ma rencontre. C’est à son tour de courir à mes côtés pour une centaine de mètres malgré les gouttes qui commencent à tomber. Ce petit moment partagé me regonfle à bloc avant d’attaquer la petite bosse devant nous mener à Plan fournier. Pour cela nous attendent environ 500md+. J’attaque d’un bon pas la montée. J’en profite pour doubler rapidement un concurrent. Je visualise bien la tâche à accomplir en pensant aux entrainements dans le Pilat avec les montées de 600mD+… Le sentier serpente dans les bois. C’est très joli et agréable. Arrive enfin la bascule. Mais dès les premiers pas, j’ai une douleur intenable dans les genoux… Un bon début de TFL. Il m’est impossible de courir. Je pense rapidement à prendre mon mélange d’homéopathie qui me soulage très rapidement. Je fais attention à ne pas m’emballer dans la pente très abrupte et arrive finalement à garder une vitesse correcte. Au détour d’un virage, j’entends des voix et aperçois des toits de maisons. Le rapido de Plan Fournier est en vue sous les rayons du soleil. Mais chose étrange, des rubalises indiquent de prendre à droite et de descendre dans la forêt à l’opposé du ravito…. Je jardine un peu et peste de ne pas trouver le bon chemin. En fin de compte, les balises étaient mal positionnées. Il fallait simplement aller tout droit.

(15h10) J’arrive enfin au ravito sous les encouragements de Fabi et des parents. Il fait chaud. Je refais le plein des 2 bidons, attrape quelques pâtes de fruits que je mets au fond d’une poche. On discute un peu histoire de souffler avant d’attaquer la dernière difficulté. J’apprends que Pierr a fini la Sauvage beaucoup plus tôt que prévu.

Au programme : Monter au col de Leschaux à 2 542m alors que l’on est à 1 720m. Avant cela il faudra passer par un autre point à 2 540m et redescendre à 2 420m pour attaquer la montée du col.

La sortie du ravito se fait sur un chemin goudronnée puis une piste 4x4. Le soleil est encore présent. Je suis en tshirt et manchons. La température est agréable. La montée attaque tranquillement en forêt. Je double un premier concurrent puis rapidement un second avant d’attaquer les premiers lacets. Le sentier est bien visible. Les coureurs sont en train de monter un sacré dénivelé. On aperçoit le col au loin. Je m’arrête quelques secondes avec 2 gars et une 1 fille pour échanger quelques mots. Je me sens plus fort moralement. Ils ne semblent pas autant motivés que moi. Je prends la tête du petit groupe et monte d’un trait jusqu’au col en doublant quelques coureurs. Malheureusement, le col en question n’est pas celui auquel je m’attendais. C’est simplement un point de passage pour monter encore plus haut. Le col de Leschaux est bien en vue tout là bas en face de nous. La montagne est en forme de cirque et il va nous falloir grimper bien haut et faire le tour avant d’atteindre le pied du col. Le soleil est caché depuis la sortie de la forêt et les premières gouttes commencent à tomber. La température a sacrément chuté. Un vent froid se lève. Je double un 3, 4 coureurs sur le bord du chemin en train d’enfiler leur veste. Je continu un peu avant d’enfiler mon coupe vent. La pluie est devenue plus importante et gelée. Le chemin n’est plus un sentier sympa mais une succession de rochers qu’il faut gravir. Deux bénévoles sont là au sommet d’un énorme rocher. Le point haut de 2540m est enfin franchit. Il ne reste plus qu’a descendre au pied du col. J’ai les doigts gelés. Je n’ai pas pris de gants et je le regrette !

Le chemin est très long au milieu de ces rochers. Ce n’est pas une simple descente mais une succession de montées descentes sur des rochers lisses sur lequels coulent des rivières. C’est de toute beauté. Je fais attention à ne pas glisser et me fait doubler par 3 couleurs très à l’aise.

Me voila enfin au pied du col. Le sentier monte en 2 ou 3 lacets. Je le grimpe d’un bon pas et me voila prêt à affronter la dernière descente de 1 150mD-. Les TFL refont rapidement leur apparition. Je vois partir une dizaine de coureurs que j’avais rattrapés dans la montée et je ne peux pas les suivre.

Un passage est sécurisé par une corde et par des gendarmes. La descente se fait sur un sentier sympa. On aperçoit en contre bas les premières maisons de Pralo. La descente se fait doucement en boitant de plus en plus. J’arrive néanmoins à suivre un coureur. Quand au détour d’un virage je tombe sur un secouriste sous sa couverture de survie. Il me demande si tout va bien. Je lui indique mes soucis de genoux. Il me propose un cacheton qui fera effet dans une bonne vingtaine de minutes. Je venais juste de prendre de l’homeopathie. Donc les 2 cumulés devront faire un miracle.

J’envoie un petit texto à Fabi lorsque je passe la côte 2 000 juste au moment où ma montre me lâche faute de pile. Le sentier descend en grands lacets en flanc de montagne. C’est interminable. Heureusement les genoux se font un peu moins sentir et je peux reprendre un peu de vitesse.
Enfin nous voila au fond de la vallée et un petit chemin remonte derrière le hameau. Je croise de nombreux randonneurs et des familles. Je coure sur la route et traverse les intersections. Je coure, je coure… Ca sent bon l’écurie, j’ai mal aux jambes, aux genoux…. Je passe devant la statue de bouquetin, descend le petit chemin et aperçois toute la famille qui m’encourage. Je cours toujours, le visage fermé. Le parcours n’étant pas assez long, il faut faire le tour du village. Je marche quelques pas avant d’arriver vers l’espace olympique puis traverse le pont en courant et cela jusqu’à la ligne d’arrivée. Je suis finisher en 14h03.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 10:51

Il est temps de prévoir le programme 2016. Voici une ébauche de planning :

JeanNo
- 6 mars - Ultra Volcanique trail de Vulcain - 72km
- ...

Seb
- 5 mars - Volvic Nature Trail de Vulcain - 12km
- ...

Pierr
- 10 janvier - Hivernal des coursière - 30km - ????
- 6 mars - Ultra Volcanique trail de Vulcain - 72km
- 7 mai - Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 105km - ????
- 2 juillet - Montagn'Hard 100
- ...

Fab
- 10 janvier - Hivernal des coursière - 30km
- 6 mars - Ultra Volcanique trail de Vulcain - 72km
- 7 mai - Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 105km
- 2 juillet - Montagn'Hard 100
- ...

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 10:40

Nous n'avons pas été très actif sur le blog cette année. Ce n'est pas comme sur les sentiers ou chemins. Voici un bilan rapide de 2015 :

JeanNo
- Foulée printanière de Sorbiers - 30km - 3h09
- Ultra Trans Aubrac - 105km - 18h20
- Course à la Chataigne - 12km - 1h05
- Lieues Forézienne - 21,1km - 1h44
- Marathon du Beaujolais - 42,195km - 3h48

Seb
- Trail de Vulcain - 42km - 6h28
- Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 47km - 6h42
- Montagn'Hard - 60km -
- Tour de la Grande Casse - 65km - 12h20

Pierr
- La Sauvage - 28km - 4h18
- Boulieu Trail - 50km - 8h26

Fab
- Trail de Vulcain - 42km - 6h59
- Foulée printanière de Sorbiers - 30km - 3h36
- Beaujolais Village Trail - 43km - 6h48
- Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 47km - 6h42
- Montagn'Hard - 60km -
- Tour de la Grande Casse - 65km - 14h03
- Boulieu Trail - 50km - 7h10

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